La Grèce fait, à nouveau, la une des journaux. Le problème qui semble se poser est de savoir si les créditeurs européens accepteront de payer encore la somme de 44 milliards pour ce pays. Dissipons immédiatement ce faux suspense, la réponse est « oui ». Mais cela sera-t-il efficace ? La réponse est clairement « non ». Ajouter de la dette à la dette ne servira rigoureusement à rien, mais contribuera à alourdir la facture des contribuables européens dans une période de récessions généralisée. Après la restructuration de 107 milliards de dettes privées de ce printemps, la dette souveraine grecque atteint toujours 287 milliards d’Euros. C’est une somme considérable, rapportée au PIB du pays. Si on lui accorde les 44 milliards demandés, dont une partie aurait dû, en réalité, être payée dès juin 2012, on atteint les 331 milliards. Ceci représentera 168% du PIB (197,1 milliards d’euros) à la fin de 2012. Or, les opérateurs de marché estiment en général qu’une dette souveraine pose de sérieux problèmes si elle excède les 120%. Compte tenu de la baisse du PIB en Grèce, cela aurait impliqué que le montant même de cette dernière baisse, de 276 milliards au premier trimestre 2009 à 236,5 milliards aujourd’hui. On voit que l’on est loin du compte.
Lire la suite Grèce: seule l’annulation de la dette peut apporter un début de solution | RussEurope.