Le 1° juillet 2016 l’administration a mis fin à ma carrière universitaire active pour cause de limite d’âge. Je continue ma carrière de chercheur et de professeur dans d’autres institutions. |
Institut de Management Public et de Gouvernance Territoriale
Aix-en-Provence
Master en management public
Diplôme d’Etudes Supérieures Universitaires en intelligence du développement
« Ce que j’ai compris est grand et noble ; je pense qu’il en est de même pour ce que je n’ai pas compris »
Socrate (Xénophon, Mémorables, I, IV, 13)
“Moins de lois je vous prie, mais par l’éducation fortifiez le principe des lois, rendez-les applicables et possibles; faites des hommes, et tout ira bien.“
Jules Michelet, Le Peuple , 1846
Avant de commencer, mettons les choses au point!
Il ne saurait être envisagé d’obtenir un Master – surtout dans nos disciplines de gestion publique, qui sont, par nature, pluridisciplinaires – sans une solide culture générale. Certes les étudiants ne sont pas responsables de leur inculture, qui leur vient de la déculturation organisée par les gouvernements successifs depuis plus de trente ans.
Mais il leur appartient d’y remédier par leurs propres soins dès lors qu’ils entendent jouer dans la cour des grands. La base de tout, c’est la connaissance de l’histoire, et, bien sûr, en France, de l’histoire de France. Je recommande donc la lecture de deux livres de [amazon_link id=”2810005052″ target=”_blank” ]Jean-Claude Barreau[/amazon_link], qu’il a rédigés à cette fin qui est de remédier à l’effondrement de la culture générale chez les étudiants. Dimitri Casali se consacre quant à lui à produire des livres qui entendent pallier la destruction de l’histoire chez les collégiens, et donc chez les étudiants.
Pour commencer – si vous êtes vraiment au début – je recommande le précis d’histoire de France d’Ernest Lavisse, qui était autrefois le manuel des cours moyens 1° et 2° année, soit pour des enfants de 8 et 9 ans ! Si vous savez déjà ça, ce ne sera pas trop mal…
Pour approfondir, voici quelques bons ouvrages pour toute la famille!
Pour vous cultiver un peu plus:
– Tous les cours reposent sur des lectures préalables. Songez que dans l’enseignement supérieur nord-américain, le professeur ne parlera jamais plus de 45′ sur un cours de trois heures, le reste étant animé par des contributions d’étudiants à partir de listes de lectures assignées. Vous trouvez ces lectures sur le bureau virtuel, dans le dossier “documents” correspondant au module de votre diplôme.
– La bibliothèque électronique de l’université vous permet d’accéder à la littérature scientifique majoritairement en anglais, mais aussi en français via le serveur francophone Cairn qui vous donne accès aux revues francophones et surtout à toute la collection Que sais-je? et à la colllection des encyclopédies de poche de La Découverte. Vous pouvez y accéder soit à partir de la bibliothèque électronique, soit en vous connectant par l’onglet dans le coin supérieur droit “accès hors campus”.
Quel crédit donner à Wikipedia?
Beaucoup d’étudiants utilisent ce média dont il importe de préciser le statut. Il se présente comme une encyclopédie collaborative mais n’est pas rédigé selon les principes habituels du pluralisme des approches et de la controverse scientifique. Les animateurs (et auteurs) gardent l’anonymat, ce qui n’est pas fait pour inspirer la confiance. De plus les webmestres sont de jeunes étudiants ou jeunes diplômés sans formation épistémologique ni culture de recherche, mais s’inscrivant dans une mouvance politique que chacun pourra reconnaître. Leur projet n’est pas de faire une encyclopédie reposant sur des bases scientifiques: il est de présenter la pensée dominante et orthodoxe en se refusant explicitement à présenter la pluralité des analyses. Les articles sur des personnes doivent reposer sur la “notoriété” : ainsi un personnage fantaisiste qui s’est présenté à une élection quelconque sera sélectionné alors qu’un autre ayant une contribution évaluable et évaluée sera rejeté (puisque le critère, par exemple, de publications académiques, est écarté).
Il s’agit donc plus de notes de cours, avec beaucoup d’erreurs, hormis certains articles très spécialisés – par exemple un superbe Leo Strauss rédigé par un vrai prof de philosophie, mais qui a été massacré à plusieurs reprises par des ignares qui font de Nietzsche le théoricien du nazisme!– et généralement les articles techniques à l’abri des polémiques idéologico-politiques. Pour le reste c’est bien souvent plus un dictionnaire des idées reçues qu’une encyclopédie. En outre, il existe des officines chargées de rédiger des articles de propagande pour telle ou telle cause, homme politique ou entreprise.
A utiliser avec la plus grande prudence pour avoir une vision approximative d’un sujet: c’est de l’Internet , pas de la science! Et Internet, c’est une poubelle à information: tout l’art est de savoir faire les poubelles pour trier l’information pertinente de la non pertinente pour construire de la connaissance. En tout cas, il est strictement décommandé de faire référence à un article de Wikipedia comme source pour un travail universitaire.
A l’opposé, je vous conseille une véritable encyclopédie qui correspond à un véritable projet scientifique: l’encyclopédie de l’Agora, réalisé par Jacques Dufresne au Québec.
- Wikipedia favorise-t-elle l’esprit critique?
- Google et Wikipedia, le relativisme numérique
- L’encyclopédie Wikipédia, une pseudo-encyclopédie
- Les petites cervelles de Wikipedia, par Laurent de Boissieu, journaliste à La Croix
- Observatoire de Wikipedia: le mythe de la neutralité
- Et ne pas oublier une technologie révolutionnaire pour l’enseignement!
Culture générale:
Qu’est-ce que l’Etat stratège?
Pour découvrir la pensée – délibérément occultée – de Maurice Allais, cette synthèse réalisée par Etienne Chouard sur le blog d’Olivier Berruyer.
Une vision internationale des questions de management public :
Expériences internationales de gestion publique from Claude ROCHET
Qu’est-ce que la stratégie?
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