La démocratie directe, coeur de la ville intelligente

Partager cet article:
Print Friendly, PDF & Email

Loading

Si la “participation des citoyens” est à la mode dans le discours général sur les “smart cities“, il ne s’agit généralement que d’une participation cosmétique, une crise sur un gâteau technocratique qui a besoin de rafraîchir son aspect.

Je montre ici que la démocratie directe – qui n’est pas la participation des citoyens dans une pseudo “démocratie représentative”  qui n’est démocratie que pour les représentants qui mettent en scène leur jeu de pouvoir dans un concours de beauté permanent – est la condition substantielle pour qu’une ville intelligente puisse vivre.

Plusieurs raisons à cela:

  • Les villes intelligentes du passé (les villes médiévales dont Lewis Mumford décrit le fonctionnement) étaient régies par des systèmes variés de démocratie directeur permettait leur évolution organique. Un système organique contient son propre code génétique et se gouverne lui-même, est conçu sans architecte central. Ces villes connaissaient la démocratie directe: Sienne (illustrée par la fresque d’Ambrogio Lorenzetti sur “les effets du bon gouvernement”), Florence, Venise, Novgorod, les villes marchandes en général, la Hanse.
  • La démocratie directe est indispensable à un fonctionnement organique de la ville intelligente pour au moins trois raisons:
    • La nécessaire intégration de l’utilisateur final dans le processus d’innovation de l’iconomie, constat déjà ancien dont Eric Von Hippel a défini la dynamique, où il est non seulement utilisateur mais aussi, et de plus en plus surtout, producteur d’information et de données, ce que l’on regroupe sous le concept de “prod-user“.
    • Le contrôle politique indispensable sur le code des logiciels et surtout sur le traitement des données dans le monde des big data.
    • La ville intelligente, comme écosystème complexe, est un système turbulent qui doit être résilient, ce qui suppose des interactions rapides et riches en son sein, qui ne peuvent fonctionner dans un système centralisé. Le rôle du centre est de concevoir cette architecture de communication structurée de point à point, non de l’assurer.

J’ai présenté ces points dans cette intervention au SmartCity Expo de Casablanca, le 18 mai 2016:

[docupress-document url=’https://drive.google.com/file/d/0B26HT5CD2n_Gb052MWVXNTlIaGs/view?usp=drive_web’/]

[contextly_auto_sidebar]

Partager cet article:

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.