Le jour d’après ne sera pas comme le jour d’avant

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Michel Onfray décrit avec lucidité et des mots qui frappent juste, le “problème Raoult”. En sciences des systèmes on définit un problème comme quelque chose qui est difficile à résoudre, qui demande un effort particulier. Il n’y a “problème Raoult” que parce que les gens du pouvoir, les puissances d’argent ont décidé qu’il posait problème.
Oui, il y a problème mais ce n’est pas Raoult. C’est:

Nous sommes bien face à un scandale politique révélé par une crise sanitaire. Mais cela va plus loin. Tous les adeptes du scientisme ne sont pas des stipendiés des laboratoires américains. Le technocrate immonde Christophe Lannelongue qui a cru bon de vendre la mèche en déclarant que la crise ne remettait pas en cause la réduction du nombre de lits hospitaliers et les suppressions de poste, n’est pas payé par quelque puissance d’argent. C’est simplement un individu formaté par le système qui se permet de déclarer “je ne fais que mon job“, un peu comme ce méchant petit préfet ridicule au nom prédestiné, Didier Lallement, saisi par l’hubris du pouvoir à jouer les Ramirez du film Papy fait de la Résistance. Ces gens sont dépourvus de toute éthique et de toute humanité.
Le professeur Raoult explique clairement que ces technocrates de la santé ne sont plus des médecins, mais des gens qui traitent les malades comme des objets de laboratoires. En trahison du serment d’Hypocrate, ils refusent de désigner certains patients (sans qu’ils le sachent) de faire partie de “groupes témoins” qui recevront des placébos au lieu de médicaments. Si Fleming, Jenner et Pasteur avaient procédé de la sorte, eux qui ont fait leur découverte en procédant de manière empirique, nous n’aurions pas la pénicilline, le vaccin contre la variole et les nombreuses découvertes de Pasteur. Celui-ci est d’ailleurs aujourd’hui critiqué pour ne pas avoir “prouvé scientifiquement” ses découvertes. Ces gens étaient face à des maladies, s’inspiraient de l’histoire et procédaient par tatonnement. Ils se contrefichaient de “preuves scientifiques”.
Jean-Dominique Michel – dont j’ai déjà parlé dans mon précédent billet Le scientisme, notre principal problème – explique dans un nouiveau papier “Hydroxychloroquine, le bal des ignares” que l’EBM a été développée pour traiter des pathologies complexes pour lesquelles il est diffici!le de trouiver une soliution. Cela n’a rien à voir avec les maladies infectieuses qui, pour être des plus dangereuses, sont néanmooins des pathologies simples: “Dans le domaine de l’infectiologie clinique, rappelons-le, les choses sont épistémologiquement très simples : soit un remède est efficace, soit il ne l’est pas. S’il l’est ne serait-ce que sur trois premiers malades, alors il le sera (avec sans doute quelques exceptions statistiquement infimes) sur trente malades comme sur trois mille malades. Le Pr Raoult l’a souligné avec une implacable pertinence : rien n’a jamais montré dans son domaine la supériorité de l’EBM sur la démarche classique de la comparaison historique, à savoir le fait de simplement vérifier ce qui se passe lorsqu’on donne un traitement en le comparant avec ce qui se passait avant qu’on le donne !”
Nous tirons de cela des enseignements. Il y a bien sur la responsabilité des dirigeants qui ont désarmé le pays face à l’épidémie. Surs d’eux, droit dans leurs bottes, ces gens, les experts, leur conseillers ont par nature toujours raison. Ils n’écoutent rien, ne voyent rien et ne veulent rien comprendre. Tout cela devra finir devant des tribunaux et Eric de Castelnau prépare avec perspicacité l’acte d’accusation. Mais cela ne servira à rien si on recommence comme avant. Et ne pas recommencer comme avant cela veut dire en finir avec cette éducation rationaliste et positiviste de ces élites pour qui leurs théories et leur statut ont raison et la réalité à tort.
C’est à tout ce système qui forme des singes savants et haïssent le peuple qu’il va falloir s’en prendre. Nous y reviendrons.

 

 

Entretien avec Michel Onfray

“Le professeur Raoult concentre la haine de ceux qui entrevoient dans le coronavirus une formidable occasion de faire de l’argent “(Michel Onfray)

Comment se passe votre confinement?

Bien car le travail de philosophe est avant tout une activité de sédentaire qui suppose la solitude et l’isolement. Je lis, j’écris, je travaille. Je tiens un journal de cette pandémie car elle révèle, au sens photographique du terme, l’état de notre civilisation: un chef de l’Etat incompétent, une porte-parole du gouvernement qui avoue mentir pour protéger le chef de l’Etat et qui ne se fait pas faute de beaucoup le protéger, un gouvernement en capilotade, une ministre de la santé démissionnaire qui a menti sur la gravité de l’épidémie elle aussi avant d’assurer qu’elle avait dit la vérité au Président et au Premier ministre, des conflits d’intérêt entre madame Buzyn et son mari, inféodés aux laboratoires, donc à l’argent, et le professeur Didier Raoult, un français leader mondial en matière d’infectiologie,  des annonces contradictoires qui montrent qu’Emmanuel Macron n’est pas un chef, qu’il ne sait pas trancher, décider, prévoir, et qu’il n’est en fait que l’homme de paille de l’Etat maastrichtien. Chacun a vu l’Europe de Maastricht s’effondrer et avec elle le libéralisme toucher le fond: on redécouvre les vertus des frontières, de l’interventionnisme de l’Etat, de la nécessité du service public, des nationalisations. C’est la vengeance de Colbert!

Le confinement oblige d’une certaine manière les individus à se retrouver avec eux-mêmes. Cela peut-il avoir des vertus?

Pour des gens vertueux, oui, mais pas pour des gens vicieux. Le confinement c’est très exactement la cage dans laquelle sont des animaux qui tournent en rond alors qu’il leur faut de l’espace… Cette situation oblige à un face-à-face avec soi-même. Il contraint également à un face-à-face avec son conjoint et ses enfants, voire avec les enfants issus de familles recomposées. En temps normal, on peut prendre son mal en patience: il faut tenir le coup pendant un repas, un week-end, un temps d’après le travail effectué à l’extérieur, des respirations sont alors possibles –or, il s’avère que c’est rarement suffisant pour éviter la discorde. Mais le confinement interdit les pauses, les respirations: c’est vingt quatre heures sur vingt quatre, semaines après semaines, pour au moins un mois. Les riches ont de grands appartements lumineux dans les beaux quartiers, mais ils peuvent les quitter pour des maisons de campagne en Normandie, au Pays Basque, à l’île de Ré… Le confinement obéit à la loi de la lutte des classes: il est une épreuve bien plus cruelle pour les gens modestes que pour les riches.
Comment analysez-vous la pandémie de coronavirus? Celle-ci va-t-elle précipiter l’effondrement de la civilisation occidentale?
Je m’intéresse aux destins des civilisations car, la notre s’effondrant, c’est toujours intéressant de comparer avec la chute des grandes civilisations –Assur, Sumer, Babylone, Stonehenge, Louxor, Athènes, Rome… Si l’on fait l’histoire de l’histoire, autrement dit l’épistémologie de l’histoire, on voit bien que les interprétations des chutes de civilisation sont souvent des projections personnelles. Récemment, on a activé des lectures écologiques (on a invoqué des périodes de réchauffement ou de refroidissement, des déforestations, des erreurs agronomiques) mais aussi aux famines et aux épidémies. On a dit qu’à la fin du II° siècle de notre ère, la peste antonine a joué un rôle dans l’effondrement de Rome. Il ne saurait y avoir une seule cause à l’effondrement d’une civilisation, mais il est vrai que cette épidémie de coronavirus va générer un effondrement de l’économie dont je vois mal comment l’Occident pourra y répondre!

Fin janvier 2020, vous évoquiez déjà la situation grave minimisé par la France. Comment expliquez-vous le retard français face à cette crise sanitaire? Pourquoi avoir sous-estimé ce risque? Alors que de nombreux scientifiques nous avaient mis en garde, dont le Professeur Raoult des années auparavant…

J’ai en effet dit sur un plateau de télévision le 28 janvier que le simple bon sens permettait de s’inscrire en faux contre les discours patelins d’un certain nombre de médecins médiatiques (avec en navire amiral Michel Cymes…) qui minimisaient les choses et parlaient grippette. Pas besoin d’avoir des informations confidentielles, d’être dans les petits papiers des services secrets, d’accéder à des documents secret défense pour conclure une chose simple: la Chine, qui est un dictature, n’a que faire de la mort de dizaine ou de centaine de milliers de ses habitants, c’est quantité négligeable pour elle, d’autant plus que le reste du monde n’en saurait rien. Dès lors, si le gouvernement décide un confinement drastique d’une ville de plus de dix millions d’habitants, c’est qu’il y a non pas péril en sa demeure, mais péril sur son terrain de jeu économique: la planète entière! Il suffisait juste de faire fonctionner une intelligence normale sur ce simple fait pour conclure ce qui s’imposait: ce n’était pas une gripette…

La crise du coronavirus a révélé les failles d’un système de santé que l’on croyait parmi les meilleurs du monde ainsi que notre extrême dépendance envers la Chine. Comment en est-on arrivé là?

En France, les personnels de santé étaient en grève bien avant l’arrivée de ce coronavirus. Ils attiraient l’attention du pouvoir sur cette réalité que le système de santé français n’est plus le meilleur du monde –et ce depuis longtemps… Depuis que le marché fait la loi sur ce terrain-là, la santé est un business. C’est Mitterrand qui a ouvert le bal en 1983 et tous les chefs d’Etat depuis, sans aucune exception, ont détruit le système de santé. Ceux, dont je suis, qui combattent le libéralisme pour lequel le marché fait la loi, l’ont dit: le marché ne peut faire la loi à l’hôpital, à l’école, à l’armée, dans la police, la justice, la culture… Grandeur nature, nous voyons ces temps-ci ce que signifie le marché qui fait la loi en matière de soins. Il n’est plus question de santé publique, d’intérêt général et de bien de tous. Le sous-équipement fait qu’actuellement, on trie les malades et l’on envoie les vieux à la mort sous prétexte qu’on manque de matériel pour les sauver. De même, on n’est pas capable de donner aux soignants des masques et des gants alors que Macron a surjoué la carte martiale. Nous serions en guerre mais il n’y a pas d’argent pour fournir en masques les personnels soignants! C’est une honte. Quand il a fallu faire la guerre en Irak pour destituer Saddam Hussein, en Libye pour chasser Khdhafi, ou quand Macron a décidé d’un bombardement cosmétique de la Syrie pour montrer son allégeance aux Etats-Unis : de combien d’hôpitaux nous sommes nous privés en leur préférant des bombes Quand à la dépendance à la Chine, c’est simple: ce pays est un serpent à deux têtes, celle du capitalisme libéral pour la production, celle de la dictature marxiste-léniniste pour la société.  Le libéralisme maastricthien a invité à la délocalisation sous prétexte de  rentabilité. La Chine à des milliards de travailleurs sous-payés, exploités, terrorisés, mis en coupe réglée. Aucun ouvrier européen ne peut être compétitif avec son homologue chinois. Le gouvernement chinois a ainsi concentré des monopoles –une autre façon de conduire la révolution. Je vous rappelle qu’ils ont le monopole des métaux rares. Or, parce qu’ils sont des supraconducteurs avec lesquels on gagne des nanosecondes, l’armement américain est entre les mains des Chinois… Voilà pourquoi Trump fait le malin avec la Corée du Nord mais pas avec la Chine!
Pourquoi l’Europe est-elle devenue l’épicentre de la crise sanitaire, tandis que des pays théoriquement moins développés, comme la Corée du Sud, la surmontent avec de très faibles pertes humaines et sans confinement généralisé?
C’est l’idéologie libre-échangiste qui montre ainsi ses limites. Les européistes ont déclaré la haine des frontières et des Etats-Nations, sous prétexte qu’il n’y aurait de vérité que dans le grand marché planétaire. De sorte qu’en France, fin janvier, alors que, pour qui voulait savoir la dangerosité on pouvait la savoir, Macron affrète des avions pour rapatrier des Français exilés en Chine, il organise des quarantaines dans des villages de France sans en avertir les maires au préalable, il laisse atterrir sans contrôle jusqu’à une vingtaine d’avions chinois par jour à Paris en laissant ses passagers nullement contrôlés s’égayer dans tout le pays afin d’y ensemencer potentiellement le virus. Les communicants ont fabriqué cette phrase: “le virus n’a pas de passeports“, comme si le virus était dissociable de celui qui le porte et qui, lui, possède bien un passeport… L’impéritie libérale fait que nous avons des bombes atomiques mais pas de masques ni de tests fiables qui étaient les deux piliers d’une autre politique: protéger, tester et confiner ceux qui se seraient avérés positifs. Avec Macron ce fut rien, puis tout, ce qui témoigne en faveur d’un désarroi qui pose problème quand il s’agit du chef d’un Etat si centralisé…

Que révèlent les polémiques autour de la chloroquine?

D’une part: la vieille opposition entre Paris et le reste de la France, la tension permanente entre la capitale, qui est étymologiquement la tête, et les provinces dont on peut faire l’économie. Je n’ai pas retenu le nom d’un médecin verbeux et décoré, juste le souvenir de sa tête globuleuse,  qui, sur un plateau de télévision, voulant critiquer le professeur Raoult, disait : “ce monsieur qui travaille loin de Paris“. Tout était dit. D’autre part: un autre trait français qui est la haine du succès, le mépris des talents, la rancune contre le génie. Le professeur Raoult est une sommité mondiale, et la chose est dite depuis bien des années, pas seulement depuis un mois. Il propose une solution et ceux qui n’en ont pas et qui, avec leur impéritie politique ont exposé les Français à la catastrophe, pincent du bec comme une duchesse chez Proust pour estimer qu’il n’y pas d’essai en double aveugle, etc. C’est comme si des bégueules sur le Titanic avaient interdit l’usage des canots de sauvetage parce que leur peinture contenait du plomb… Le professeur Raoult a un look de Viking tout juste descendu de son drakkar. Il a conscience de sa valeur, et alors? Tant de gens qui en manquent prétendent tellement en avoir: ce sont eux qui bavent, crachent et salissent. Jusqu’à Daniel Cohn-Bendit passé du gauchisme au macronisme et de la pédophilie au statut de Savonarole de l’idéologie européiste qui, dans le style grossier et avachi qui est sa marque de fabrique, défend ses amis parisiens, les laboratoires, l’argent de l’industrie pharmaceutique. Le professeur Raoult propose de guérir avec un médicament a dix euros: il priverait les laboratoires d’une manne planétaire incroyable. On comprend qu’il puisse déplaire et concentrer la haine de ceux qui entrevoient une formidable occasion de faire de l’argent, l’horizon indépassable de Cohn-Bendit.

Certains observateurs vont jusqu’à vanter le “modèle chinois”. La Chine peut-elle sortir gagnante de la crise?

On ne sait rien d’autre de la Chine que ce qu’elle veut bien nous dire d’elle. Et vous vous doutez bien qu’elle ne donnera aucune information susceptible de ternir son honneur et qu’en revanche, elle donnera toute autre information, fut-ce au prix d’un contre-vérité, qui contribuera à augmenter sa visibilité positive. On commence à découvrir qu’elle a menti sur les dates du commencement de cette pandémie et sur le nombre de morts. Ce que l’on peut déjà supposer c’est que, lorsqu’il faudra relancer les économies des pays ravagés, il faudra produire et, délocalisations obligent depuis des années, les Chinois produiront vite pour satisfaire la demande mondiale dans les meilleurs délais . Dès lors, oui, elle tirera son épingle économique du jeu.

Face aux crises, nous ne sommes pas tous égaux. Quels sont les facteurs qui peuvent, ou pas, aider à les affronter?

Le confinement, déjà, est un grand révélateur de lutte des classe : il y a ceux qui ont des appartements ou des maisons vastes dans les hyper centres des villes et ce sont souvent les mêmes qui disposent des résidences secondaires dans les plus beaux endroits de la province avec vues sublimes, espace, calme et silence, solitude. Et puis il y a les pauvres qui louent dans des quartiers modestes, des pièces aux petites surfaces, sans possibilité de se replier dans de belles propriétés de campagne. Le pouvoir d’achat se retrouve également en jeu quand il faut acheter de quoi faire trois repas par jour pour sa famille: certains peuvent accéder aux bons produits frais, mais coûteux, dans quelques épiceries fines, pendant que d’autres se gavent de nouilles, de riz et de conserves. Enfin, car tout cela se superpose, ceux qui disposent d’une vie intérieure sont privilégiés par rapport à ceux qui n’en ont pas. Quiconque aime lire, écouter de la musique, regarder des films sera plus apte au confinement que les autres. Une sociologie à la Bourdieu montrerait que les propriétaires de beaux appartements dans les hyper centres se nourrissent avec des produits frais et festifs, qu’ils peuvent se replier dans des maisons de campagne où ils relisent, bien sûr, La Recherche du temps perdu, la lecture préférée des bourgeois qui se prennent pour des aristocrates, où il regardent pour la dixième fois l’intégrale des films de Godard, etc.

Pensez-vous voir après cette crise une montée des nationalismes, une poussée des régimes autoritaires, ou plutôt une mise en place d’une gouvernance mondiale plus efficace, comme cela avait été le cas après la Seconde Guerre mondiale?

Depuis des années, les tenants de Maastricht ont en effet fabriqué cette Europe comme un rouage dans la machine plus vaste d’un gouvernement planétaire qui n’est rien d’autre que l’Etat total –l’Etat universel pour utiliser l’expression d’Ernst Jünger. Suppression des peuples, abolition des élections, disparition des frontières, gouvernement de prétendus technocrates supposés compétents dans la gestion et prétendument apolitiques: en fait les patrons des GAFA et leurs alliés. L’écologisme est le cheval de Troie de cette idéologie: quoi de mieux en effet que le paradigme de la planète, qui ignore les frontières, pour imposer le modèle de l’Etat total? La virologie entrera dans la course et, pour faire passer la pilule d’un gouvernement du capital par les élites on nous parlera salut de la planète et protection sanitaire des populations mondiales. Mais ce projet rencontrera en face de lui tous ceux qui, peut-être, auront enfin compris que l’Etat maastrichtien, qui vise à l’Empire, est une dictature d’un genre nouveau et qu’il ne faut pas lui laisser plus de pouvoir qu’il n’en a déjà. Le tragique que je suis (non pas pessimiste mais tragique) a tendance à plutôt croire au désordre à venir… En Italie déjà, on pille des magasins de nourriture.

Quelles seront à votre avis les conséquences politiques, sociales et sociétales du coronavirus? Quelles traces dans nos vies d’après? Quel scénario pour le redémarrage?

Ce que je viens de vous dire. Mais précisons: l’Europe a failli, et dans les grandes largeurs. Chacun des pays de feu l’Europe a géré son problème national dans son coin. La République tchèque intercepte des masques envoyés en Italie par la Chine. L’Italie est laissée seule à sa détresse. L’Espagne gère dans son coin. Idem pour la France… Ce qu’on nous présentait comme un monstre économique qui combattait dans la même catégorie que… la Chine ou les Etats-Unis apparaît en pleine lumière pour ce quelle est: un tigre de papier –en fait: une vache en carton… L’Europe de Maastricht est morte. Le souverainisme pourrait avoir de beaux jours devant lui.

Quel sera selon vous le monde d’après le coronavirus? Pensez-vous voyager à nouveau aussi librement qu’avant?

Nous n’avons pas les moyens de faire les malins devant ce que les virus imposent au vivant: c’est dans l’ordre des choses. On ne découvre ce qui advient qu’après coup, vérité de La Palice. Un virus plus létal pourrait ravager la planète et la vider d’une grande partie des humains. La nature y retrouverait sa pleine forme –il suffit de regarder combien la pollution a disparu depuis deux mois et comment la nature reprend du poil de la bête à toute allure…

Un conseil de lecture pendant ce confinement pour vos fans au Liban et au Moyen-Orient?

Un traité de la nature humaine qui est une encyclopédie en la matière: les Fables de La Fontaine.

 
 
 
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