Il y a quand même des aspects réjouissants à cet effondrement de la démocratie représentative qui ne représente plus grand monde, même pas les représentants. Le désintérêt pour les élections régionales doit beaucoup à la réforme régionale décidée de manière totalement technocratique par le Président Hollande sur ordre de la Commission européenne.
Réforme menée sur la base du big is beautiful où l’on a ajouté des quantités qui ne font aucun sens : les Alpes sont une bien belle région avec ses fortes traditions. L’Auvergne aussi, mais différentes. Auvergne Rhône-Alpes ne représente rien d’autre que l’addition de choux et de carottes qui produit une soupe fade.
L’Alsace, que l’on a obligée à fusionner alors que ses habitants avaient refusé cette fusion par référendum, a récompensé les idéologues de cette réforme : Le parti LREM y obtient 0,15% des suffrages exprimés et 0,042% des inscrits.
La déroute du parti présidentiel restera dans les annales avec ses ministres partout battus en dessous de 10%. Moindre déroute pour le RN qui s’est voulu le représentant des patriotes et des souverainistes mais qui n’est plus qu’un parti radical-socialiste à force d’être chiraquisé par sa présidente. Sous Marine on voit pointer Georges Bonnet.
La bonne nouvelle est que c’en est fini du duo Le Pen-Macron mis en scène avec tant d’énergie par l’oligarchie, et c’est une route ouverte pour Eric Zemmour.
Le contexte est favorable à l’émergence d’un candidat hors système. La France a besoin d’un président qui lui redonne sa souveraineté et sa grandeur. Il faut en finir avec le concours de beauté qui amuse la galerie tandis que les choses sérieuses se décident ailleurs.
Eric Zemour est un excellent débatteur à qui il reste de transformer son potentiel lectoral en potentiel électoral. Mais est-ce un homme d’Etat ? En a-t-il le caractère, ce qui est la vertu essentielle du chef, que décrivait Charles de Gaulle ?
Il reste un danger dans ce champ de ruine : les pseudo-écologiques qui sont d’authentiques nihilistes, qui ne connaissent rien à l’écologie et ont une haine pathologique de tout de ce que nous sommes. Ils sont le produit de la destruction de l’école, devenue une « fabrique du crétin » selon Brighelli, une fabrique qui tourne folle et qu’il est urgent d’arréter.