Un totalitarisme doux
par Christian Authier
Surveillance généralisée, interdictions et censures diverses, volonté de contrôler la vie quotidienne : l’État prend un visage inquiétant.
Évidemment, la France de 2015 n’a rien à voir avec les régimes qui hier ou encore aujourd’hui (Corée du Nord) ont asservi leurs populations sous un système oppressif, voire meurtrier ou carrément exterminateur. Cependant, sous l’oxymore de «totalitarisme doux», on peut désigner toute une série de lois ou de projets qui obéissent à une volonté de surveillance et de contrôle étatique peu compatibles avec les valeurs d’une démocratie libérale. Il s’agit parfois de mesures relativement anecdotiques (anorexie), d’autres fois autrement plus importantes (terrorisme), mais elles ont toutes en commun de rogner nos libertés.
À son habitude, le diable se cache dans les détails. Les mesures liberticides visent ainsi souvent des individus peu recommandables, parfois même des «ennemis de la liberté». Ainsi, voici un peu plus d’un an, la France fit une entorse à son droit sur la liberté d’expression en interdisant des spectacles et des réunions de manière préventive. Le Conseil d’Etat saisi par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls, confirmait la préconisation d’interdiction des représentations de Dieudonné via une circulaire adressée aux préfets. Le ministre invoquait «l’existence de risques de graves troubles à l’ordre public» et «le respect dû à la dignité de la personne humaine.» Quelques jours auparavant, Dieudonné s’était livré à d’ignobles déclarations antisémites que notre arsenal législatif était tout à fait en mesure de poursuivre et de sanctionner. Fallait-il en outre interdire les futures prestations publiques du «comédien» non pas en raison de ce qu’il avait commis, mais de ce qu’il aurait pu commettre à l’avenir ? En l’occasion, Jack Lang se souvint de sa formation de juriste et fut l’un des rares hommes politiques à s’inquiéter d’une «profonde régression qui tend à instaurer une sorte de régime préventif, voire de censure morale préalable à la liberté d’expression».
Surveiller et punir
Mais cette sanction «préventive» marqua cependant un tournant dangereux. Difficile de ne pas penser à la nouvelle de l’écrivain Philip K. Dick, portée à l’écran par Steven Spielberg sous le titre Minority Report où, dans un futur proche, la police est en mesure d’arrêter les criminels avant qu’ils aient commis leurs actes… La même volonté préventive se retrouva quelques mois plus tard dans la loi contre le terrorisme de novembre 2014.
Depuis, la situation s’est aggravée et il n’y a pas une semaine sans qu’une initiative législative ou gouvernementale ne veuille – toujours derrière de bonnes intentions – encadrer et restreindre nos libertés. Le contexte national et international se prête hélas à ces pratiques, en particulier sous couvert de d’une «lutte contre le terrorisme» instrumentalisée cyniquement. Ainsi, ces derniers jours, alors que son projet de loi instaurant une surveillance massive et inédite des citoyens était débattu, le gouvernement communiqua avec gourmandise sur des attentats qui n’ont pas eu lieu, n’hésitant pas à s’en attribuer les mérites alors que les forces de l’ordre ou les services de renseignement n’y étaient strictement pour rien…
Sur d’autres sujets, l’État se montre tout aussi intrusif. Il légifère sur la mort (pardon la «fin de vie») ou sur nos organes, contrôle ce que nous mangeons (ou ne mangeons pas), ce que nous buvons, ce que nous fumons. Il veut interdire nos «crimes de pensée» (1984, Orwell). Si la droite en France se montre souvent complice de ces régressions, il faut bien reconnaître que cet ADN d’inspiration totalitaire trouve son origine dans «l’empire du Bien» cher à une certaine gauche attachée à l’édification d’un «homme nouveau», abstrait, modelable à souhait. Alors ministre de l’Education, Vincent Peillon déclarait il y a peu que l’école avait pour vocation d’«arracher l’élève à tous les déterminismes, familial, ethnique, social, intellectuel». Cette volonté de table rase et de façonner l’individu est le point commun de tous les totalitarismes. Que dire des ABCD de l’égalité lancés en janvier 2014 par Najat Vallaud-Belkacem qui visaient à «déconstruire les préjugés avant même qu’ils n’apparaissent» ? Syndrome Minority Report encore…
Souvenons-nous aussi de la déclaration ahurissante de Benoît Hamon (alors ministre) à propos des écoutes téléphoniques exercées sur Nicolas Sarkozy et son avocat : «Quand on n’a rien à se reprocher, ce n’est pas grave d’être sur écoute.» Le KGB ou la Stasi n’aurait pas dit mieux. Hamon en rêvait, Valls l’aura fait. Paradoxe : ce même gouvernement mène une politique pénale très laxiste afin de vider les prisons et une politique sociétale oppressive qui ne songe qu’à surveiller et punir, contrôler, se mêler de tout et de n’importe quoi.
Projet de loi sur le renseignement : surveillance massive
Gouverner par la peur : rien de plus facile surtout en période de tension et de terrorisme. Surfant sur la vague légitime d’émotion et d’inquiétude provoquée par les attentats de janvier, l’actuel gouvernement ne s’en prive pas pour faire avancer son projet de loi sur le renseignement. Cette nouvelle loi vient moins de six mois après adoptée en novembre dernier sur la lutte contre le terrorisme. Or, l’esprit et le fond de cette loi comportait déjà des évolutions dangereuses dans sa prétention à prévenir et punir un délit ou crime avant leur constitution. Élaborée à l’époque dans un climat d’angoisse (dans la foulée de la tuerie de Bruxelles perpétrée le 24 mai 2014 par le djihadiste français Mehdi Nemmouche et du danger incarné par les centaines combattants français en Syrie), la loi avait pour but d’élargir l’incrimination d’«association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste», permettant déjà un champ d’action assez vaste, en créant le délit «d’entreprise individuelle à caractère terroriste». Selon le Premier ministre, il s’agissait de «mieux prévenir, voire punir le seul fait de vouloir aller combattre à l’étranger» quitte à ratisser large dans les faisceaux d’indices de radicalisation : fréquentation de sites Internet, achat de billets d’avion ou de vêtements… Visiblement, cela ne suffisait pas puisque le gouvernement a concocté un autre projet de loi antiterroriste.
Celui-ci autorisa à l’État à procéder à une collecte massive de données (dont les courriers électroniques) à surveiller et à mettre sur écoute les individus susceptibles de porter atteinte à «la sécurité nationale», aux «intérêts économiques et scientifiques essentiels de la France». Mais ce nouvel appareil législatif a aussi pour objectif : «la prévention de la reconstitution ou du maintien de groupement dissous en application de l’article», «la prévention de la criminalité et de la délinquance organisées» ou «la prévention des violences collectives de nature à porter gravement atteinte à la paix publique.» Qui dit «prévention» dit «soupçon» et on peut craindre que le soupçon soit utilisé de manière très extensive. Quant aux «violences collectives de nature à porter atteinte à la sécurité nationale», elles peuvent concerner tout simplement le droit à manifester… Encore plus floue est la notion d’«atteinte à la forme républicaine des institutions». Voilà qui ouvre la voie au flicage potentiel de bien d’opposants pacifiques au pouvoir du moment. Notre État de droit a parfois tendance à déroger à ses principes comme on a pu le constater ces dernières années à travers des mouvements aussi divers que l’affaire dite du «groupe de Tarnac» ou de La Manif pour tous (dont de simples manifestants pacifiques furent victimes d’acharnement policier ou même de chantage), sans oublier la mise sur écoutes d’avocats (Me Thierry Herzog, défenseur de Nicolas Sarkozy) en violant le secret professionnel et avec le soupçon d’arrière-pensées politiques…
Qui nous garantit que les conversations téléphoniques et le contenu des courriers électroniques (qui pourront être conservés cinq ans) seront utilisés à bon escient ? Que diraient les promoteurs de cette loi si un tel arsenal était, par exemple, aux mains d’un gouvernement FN ? Signalons toutefois que les députés UMP Patrick Devedjian et Pierre Lellouche, qui ne sont pas spécialement des esprits angéliques ou des laxistes, ont dénoncé avec véhémence un projet «liberticide» qualifié de «monstruosité juridique inefficace».
De la lutte contre le racisme aux menaces sur la liberté de la presse
Le 15 avril, Manuel Valls a rendu public le nouveau plan gouvernemental contre le racisme et l’antisémitisme qui instaure un changement majeur : toute provocation ou injure envers un groupe de personnes en raison de son origine ne relèvera plus de la loi sur la presse de 1881, mais sera insérée dans le droit pénal avec à la clé comparution immédiate, garde à vue et délais de prescription étendus. Juristes et associations comme la CNCDH (Commission nationale consultative des droits de l’homme) ont émis leurs craintes face aux risques d’une justice expéditive, soumise à des pressions politiques et portant atteinte à la liberté de la presse. Même des associations, peu avares en poursuites judiciaires, comme SOS Racisme et la Ligue des droits de l’homme ont exprimé leur opposition.
Paradoxe : les promoteurs de cette initiative invoquent «l’esprit du 11 janvier», c’est-à-dire ce jour où des millions de personnes étaient descendues dans la rue pour défendre notamment la liberté d’expression incarnée par Charlie Hebdo. Les unes de ce journal satirique peuvent choquer (par exemple des croyants catholiques ou musulmans comme des électeurs du FN) par leur outrance ou leur mauvais goût, mais elles illustrent une indispensable liberté d’expression. Or, avec la nouvelle configuration, Charlie Hebdo, poursuivi en 2006 et 2013 pour ses caricatures, aurait pu être jugé «en comparution immédiate entre un escroc et un dealer», comme l’a souligné Me Richard Malka, avocat du journal. Ce plan gouvernemental s’inscrit dans la ligne répressive impulsée en 1990 par la loi Gayssot réprimant notamment le négationnisme. Or, cette loi n’a pas empêché le négationnisme et l’antisémitisme de prospérer tandis que Robert Faurisson est désormais acclamé par le public de Dieudonné. Contre le racisme, la censure ne sert à rien. C’est une affaire d’éducation et de culture. Il est vrai que ces chantiers et lignes de front sont autrement plus délicats que les effets d’annonces.
Vote obligatoire : la démocratie par la contrainte
C’est à l’occasion d’un rapport sur «l’engagement citoyen et l’appartenance républicaine» que le président de l’Assemblée nationale Claude Bartolone a proposé à François Hollande le 15 avril de rendre le vote obligatoire. Ce serpent de mer a refait surface avec pour objectif affiché de lutter contre l’abstention, mais nos politiques feraient mieux de s’interroger sur les raisons profondes de l’abstention, c’est-à-dire le fait que leurs promesses ou leurs programmes ne convainquent pas les Français de se rendre aux urnes. Par ailleurs, une telle mesure s’accompagnerait vraisemblablement – même ses défenseurs le disent – d’une reconnaissance du vote blanc désormais comptabilisé mais pas inclus dans les suffrages exprimés. Or que gagnerait «l’appartenance républicaine» face à l’émergence possible des «blancs» comme l’une des premières «forces politiques» du pays ? Et les sanctions pour les récalcitrants au vote obligatoire ? Une amende ? Une peine d’intérêt général ? Un stage de rééducation civique ?
Tabac : bannir la cigarette du cinéma
À un défi sanitaire majeur (le tabagisme), les gouvernements successifs ont répondu ces dernières années par deux armes aussi faciles qu’inefficaces : l’interdiction de fumer dans les lieux publics et une augmentation du prix du paquet de cigarettes. N’oublions pas les avertissements et images macabres sur les paquets avant prochainement l’arrivée de paquets «neutres». Résultats : la consommation n’a pas baissé, mais la contrebande et l’achat de cigarettes à l’étranger (en particulier dans les pays frontaliers comme la Belgique ou l’Andorre) ont explosé. Cet échec n’empêche pas des stratégies encore plus folles de se développer. Ainsi, voici quelques semaines, dans une question écrite au ministre de la Santé Marisol Touraine, la député socialiste Michèle Delaunay réclamait l’interdiction de la cigarette… au cinéma. Pas dans les cinémas bien sûr (c’est interdit depuis longtemps), mais dans les films. Cette initiative qui aurait pu germer dans le cerveau d’un taliban est venue à madame Delaunay après qu’elle a calculé qu’une scène de tabagisme d’une durée moyenne de 2,4 minutes apparaissait dans 80 % des films projetés. On ne sait pas vraiment comment l’élue (et vraisemblablement une vaillante équipe de «visionneurs») en est arrivée à de tels résultats, mais elle en a conclu que ce tabagisme de cinéma «participe à la normalisation, la banalisation et la promotion de la cigarette».
Nous avions déjà eu dans le passé des exemples de ce puritanisme délirant qui avait conduit à «effacer» des mégots encombrants sur des affiches, des timbres ou des BD (comme dans l’URSS stalinienne quand les victimes des purges disparaissaient des photos officielles). Ainsi, Malraux, Alain Delon ou Lucky Luke (on pourrait rebaptiser ce dernier tant son prénom évoque une proximité avec une célèbre marque de cigarettes) avaient dû laisser tomber leurs cigarettes. Par ailleurs, nous tenons à disposition de madame Delaunay et de ses équipes d’autres interdictions aussi urgentes et nécessaires que le tabac. Tous ces films qui nous montrent de dangereux excès de vitesse (par exemple les Fast & Furious prisés par les plus jeunes des spectateurs), les films dont les personnages se droguent, font l’amour sans préservatif, boivent sans modération, mangent trop… N’oublions pas le plus grave : les films où les personnages trucident leur prochain. Bref, il faudra interdire le cinéma puis se pencher sur la littérature où abondent également de mauvais exemples et des incitations dangereuses. Pour rester au cinéma, nous revient cette phrase de Michel Audiard dans Le Pacha de Georges Lautner : «Quand on mettra les cons sur orbite, t’as pas fini de tourner».
Don d’organes : automatique et sans l’avis des familles
À partir du 1er janvier 2018, seules les personnes décédées précédemment inscrites sur le registre national des refus seront exclues des prélèvements d’organes. Quant aux autres, leurs familles et leurs proches seront «informés» et non plus consultés comme aujourd’hui. Du traditionnel don d’organes, on passe au «don automatique» ou «obligatoire», oxymore digne des bureaucraties collectivistes. Cette démarche autoritaire a été critiquée par nombre de praticiens qui la jugent difficilement applicable et contre-productive. De même, des associations de patients concernés par les greffes ont fait part de leur réticence face au changement de la loi qui pourrait faire naître des phénomènes de défiance à l’égard du don d’organes. Concrètement, on assiste ici à une «étatisation» du corps qui devient un objet. Bernard Debré, député UMP, chirurgien et membre du Comité consultatif national d’étique, a qualifié cette loi de «totalitaire». Quant à l’Ordre des médecins, il a exprimé ce lundi son opposition en soulignant «l’incompréhension des médecins préleveurs mais aussi celle du grand public» : «Cela pourrait donner l’impression que les médecins cherchent avant tout à “piquer” des organes, comme s’ils allaient chercher un carburateur dans une décharge pour réparer une voiture».
Incitation à la «maigreur excessive» : un an de prison…
On pourrait en rire si derrière le délit «d’incitation à la maigreur excessive» (passible d’un an de prison et de 10 000 euros d’amende !) créé voici quelques jours, il n’y avait le drame de l’anorexie, maladie dont souffrent particulièrement des jeunes femmes. La loi prétend viser particulièrement des sites censés promouvoir l’anorexie, mais elle offre d’autres perspectives. Qui faudra-t-il poursuivre ? Les mannequins ? Les agences qui les emploient ? Les magazines et les médias qui les mettent en avant ? Nous avons cependant échappé à un amendement d’un député socialiste qui voulait incriminer les mannequins «dénutris» (six mois de prison), le brave élu ayant établi selon un indice de masse corporelle le seuil de maigreur légal.
Mais qu’en est-il de l’obésité ? N’est-elle pas elle aussi dangereuse ? Certes, l’incitation à l’obésité est déjà combattue par des slogans et des avertissements quasi surréalistes qui soumettent les publicités et les citoyens à une double injonction : gavez-vous de Coca et de McDo, mais en faisant du sport ou en mangeant cinq légumes par jour… Signalons que l’amendement sur l’incitation à la maigreur excessive a été adopté à l’Assemblée le 2 avril à une heure du matin. Une heure avant, on aurait cru à un poisson d’avril.
Le Canard enchaîné et le lynchage médiatique
De prime abord, l’hebdomadaire satirique n’a rien à voir avec les dérives liberticides étatiques évoquées précédemment. Ce serait oublier que le journal, qui a bâti sa réputation et sa fortune au nom de sa prétendue indépendance à l’égard des pouvoirs, se nourrit de «sources» et d’informateurs bien placés au cœur des institutions judiciaires, policières et politiques ou d’autres plus occultes. Il faut ainsi lire le livre-enquête de Karl Laske et Laurent Valdiguié, Le Vrai Canard, pour découvrir que des ministres de Nicolas Sarkozy (comme Brice Hortefeux) ou des hauts responsables du PS (comme François Hollande) ont alimenté en leur temps les informations du Canard. Comment oublier également les liens unissant l’ancien ministre de François Mitterrand, Roland Dumas, à ce titre dont il fut l’avocat durant des années. De quoi éclairer l’étrange silence entourant par exemple les liens de François Mitterrand avec René Bousquet ou l’affaire des écoutes de l’Elysée.
Récemment, Le Canard Enchaîné a pris pour cibles Thierry Lepaon, secrétaire général de la CGT, et Mathieu Gallet, PDG de Radio France. Tous deux ont été accusés d’avoir procédé à des frais somptuaires pour la rénovation de leurs bureaux. Révélée par le journal en octobre 2014, «l’affaire Lepaon» s’est soldée en janvier par la démission du leader syndical. Le 14 avril, un rapport de la CGT blanchissait son ancien patron de tous les griefs. Quant à «l’affaire Gallet», mise au jour le 18 mars, elle provoqua une grève de 28 jours sur les ondes de Radio France avant qu’un rapport de l’IGF (Inspection générale des finances) ne blanchisse à son tour le PDG des multiples accusations (bureau, voiture de fonction, communication). Les enquêteurs de l’IGF ont même épluché les mails de Mathieu Gallet pour arriver à cette conclusion sans appel : rien, rien de rien ne pouvait lui être reproché. Pour autant, durant des semaines, les arguments de Lepaon et Gallet étaient inaudibles. L’emballement et le lynchage médiatiques emportaient tout. Ces deux hommes ont été les proies de campagnes aussi honteuses qu’écœurantes dont les responsables n’auront pas à répondre. Quels étaient les commanditaires de ces opérations de déstabilisation ? Combien d’autres victimes du Canard ont subi dans le passé des épreuves encore plus rudes et aux conséquences plus dramatiques sur leur carrière ou leur vie ? Peu importe. Souvent poursuivi, rarement condamné, ce journal aux méthodes staliniennes au service de puissances diverses poursuivra ses basses œuvres.
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