Par Anne-Sophie Chazaud
Jamais on aura autant parlé et invoqué la figure du Général de Gaulle ainsi que l’esprit de la Résistance que dans l’une des pires époques de Collaboration, d’anti-France et de délitement de l’État incarnés par ses «élites», celles-là mêmes qui du reste conduisirent à la capitulation honteuse devant l’Allemagne qui se poursuit désormais dans l’hégémonie européiste par d’autres moyens.
Tout ici n’est que Spectacle et communication, comme je le faisais observer à propos de cet «Ordre du Discours » que Macron maîtrise globalement (lorsqu’il n’est pas tout agité en bras de chemises en train de se gratter le nez avec les représentants du monde culturel ou en se frottant contre des repris de justice Antillais qui font des doigts d’honneur au pays, so Gaullien…).
Le pays n’a jamais depuis très longtemps été si près du précipice. Divisé, délibérément, par une politique clivante et hystérisante, sourde, aveugle et violente, qui s’est surajoutée à l’état d’un pays déjà archipellisé par la politique des précurseurs du macronisme dont celui-ci n’est que le dernier rejeton.
On aurait cherché en vain l’esprit du 18 juin du côté de la rue de Solferino et du PS qui en déconstruisit tous les fondements, tout comme l’ancien RPR puis l’UMP ne cessèrent finalement de l’avilir, le trahir et s’en détourer au profit du démantèlement de notre souveraineté et de notre dignité, à la fois populaire, nationale et internationale, si loin du Conseil National de la Résistance.
La soumission aux communautés, si elle a été critiquée par Emmanuel Macron dans son discours de dimanche, n’est pas combattue dans les faits, mais au contraire encouragée par tous les moyens.
Le multiculturalisme est nécessaire au néo-libéralisme, idéologiquement et économiquement.
En quelques jours, les Français ont pu voir des manifestations de sans-papiers en plein Paris et en plein état d’urgence sanitaire alors qu’eux-mêmes étaient mis à l’amende, puis des mouvements racialistes et indigénistes fustigeant un pays insulté, qualifié de «raciste et terroriste» (au point qu’on se demande pourquoi tant de gens voudraient tellement y venir, si c’est si affreux), des musées vandalisés, des injures et menaces ineptes proférées du matin au soir, et des statues du Général dégradées. Sur ces entrefaites, la police qui est bien mal récompensée par le pouvoir de lui avoir tant servi à réprimer le peuple, comprend combien elle a été divisée, séparée de ce-dernier par un exécutif sans conscience, qui a joué avec la République comme d’autres jouent à la pâte à modeler.
Enfin, on s’aperçoit désormais que ce sont des gangs lourdement armés, musulmans, qui font la guerre et la paix et décident ou pas, depuis la mosquée, de maintenir l’Ordre public sur des zones entières du territoire national comme à Dijon, la capitale des Ducs de Biurgogne, sous les yeux des habitants et Français médusés et abandonnés par les pouvoirs publics, tandis que les édiles socialistes de la ville, qui prétendent n’avoir «pas vu d’armes »(je n’ai rien vu à Hiroshima mon amour), dans un pitoyable déni de réalité proche du problème psychiatrique lourd, tolèrent voire encouragent le caillassage des véhicules d’une élue de la République, dans le silence assourdissant des élus de droite comme de gauche (à supposer que ces catégories aient encore un sens) et tandis que Mélenchon s’enfonce définitivement dans son Voyage exploratoire au centre de la Terre, à la recherche probablement de scores négatifs…
Jamais notre pays n’a été incarné par des personnalités politiques aussi éloignées du gaullisme que celles actuellement au pouvoir, et qui s’en revendiquent d’autant plus bruyamment qu’elles n’ont cessé et ne cessent de le trahir quotidiennement par lâcheté, bêtise, inculture, renoncement, couardise, calcul et électoralisme.
L’esprit de résistance marquera une rupture claire d’avec cet abaissement de l’État et il appartiendra aux Français de prendre leur destin en mains.
ASC