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« Faire les bonnes choses », ou la qualité des institutions
« Nous savons peu de choses encore sur les modes de régulation de la plupart des systèmes, parfois même sur leur existence. Nous sommes incapables de maîtriser intellectuellement l’analyse de systèmes de systèmes que constituent les ensembles les plus vastes sur lesquels doit s’exercer l’action. Mais le fait que de nombreuses expériences d’analyses de systèmes ont démontré que l’on peut décoller de l’incrémentalisme au niveau opérationnel constitue déjà en soi un fait réconfortant. »
Michel Crozier, [amazon_link id=”2020003511″ target=”_blank” ]La Société bloquée,[/amazon_link] 1970
A. Portait robot d’un Etat sage
1.1. Qu’est-ce qui fait une nation performante ?
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La synthèse la plus brillante est celle de Chris Freeman et de Francisco Louçà “As Time Goes By“. Je renvoie le lecteur à mon cours de management public.La notion de métasystème a été développée par Valentin Turchin dans « The Phenomenon of Science, a cybernetic approach to human evolution »: à mesure que les systèmes créés par l’homme se développent, ils génèrent des interactions entre eux qui rendent nécessaires des mécanismes de coordination qui émergent spontanément pour assurer la cohérence du système global ainsi créé: c’est le métasystème (à défaut il n’y a pas de système global par absence de cohérence) . Cette émergence peut être pilotée et c’est le sens des politiques publiques.La théorie des coûts de transaction a été développée par Ronald Coase et Oliver Williamson et repose sur le principe de « rationalité limitée » développée par Herbert Simon : Nous ne pouvons pas être totalement rationnel et ne pouvons pas tous savoir – contrairement aux théories dominantes sur la concurrence pure et parfaire et sur la rationalité des marchés – nos décisions se prennent donc toujours dans l’incertitude et sont toujours sous optimales. Les contrats ne peuvent donc être parfaits. Pour Coase, ces coûts sont les coûts fonctionnement de l’économie qu’une structure administrative centrale peut réduire. Si un contrat est simple, la solution du marché peut fonctionner et inversement. L’arbitrage doit se faire de cas en cas, le seul moyen d’évaluation valable étant de comparer systématiquement En économie institutionnelle, les institutions fixent des règles qui réduisent cette incertitude, donc les coûts de transactions, tout en étant elles-mêmes un coût. | [amazon_image id=”2717806768″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]Administration et processus de décision[/amazon_image][amazon_image id=”2070301524″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]Les Sciences de l’artificiel[/amazon_image] |
Lectures et sources complémentaires:Je développe ces thèmes dans ma page consacrée à la systémique.
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1.2. Forger l’avenir, rattraper ou décliner ? Le rôle des institutions
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Sources: |
J’ai emprunté ce titre à l’article canonique de Moses Abramowitz “Catching Up, Forging Ahead or Falling Behind” (1987) qui montre que les divergences de croissance entre les nations sont essentiellement dues aux “capabilités sociales”. D’où le rôle non seulement du capital humain (mais ça ne suffit pas) mais surtout du capital social. | |
Lectures et sources complémentaires:
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1.3. Institutions et organisations
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Sources: |
Cette distinction est ancienne puisqu’elle vient des institutionnalistes américain du XIX° siècle, notamment J.R Commons. Elle est actualisée aujourd’hui par Douglass C. North. | [amazon_image id=”2296029078″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]L’innovation, une affaire d’État : Gagnants et perdants de la troisième révolution industrielle[/amazon_image] |
Lectures et sources complémentaires:La différence et le lien entre organisations et institutions est traitée de manière détaillée dans l’Innovation, une affaire d’Etat |
1.4. Comment l’Etat peut-il créer de la valeur publique ?
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Sources: |
Lectures et sources complémentaires:Sur le cas du système de santé américain, on trouvera sur la toile essentiellement une description apocalytique des conséquences de l’obamacare. Il n’y a guère que Paul Krugman qui soit actif dans sa défense.
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B. La puissance avant l’opulence, ou comment les politiques publiques sont créatrices de valeur
2.1. Plantons le décor : les cycles technologiques, de la machine à vapeur à la III° révolution industrielle
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C’est par erreur que j’attribue la théorie de l’explication des crises par l’apparation de taches solaires à Irving Fischer: il s’agit de W.Stanley Jevons. Fischer partageait cette explication. Au-delà de ce côté folklorique, ce qui était en jeu était de trouver aux crises des explications extérieures au système capitaliste: les taches solaires avaient un impact sur l’agriculture dont la variations de rendement bouleversaient l’économie tout entière. Fischer sera ruiné par la crise de 1929-31 dont il se refusa jusqu’au dernier moment à admettre la gravité au nom de la rationalité des marchés. On lui doit toutefois une anlyse postérieure de 1933 du cyle infernal de la déflation, qui va justifier l’intervention de l’Etat. Ses enseignements sont redécouverts avec la crise de 2008. |
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Lectures et sources complémentaires:Lire l’ouvrage très clair et synthétique de Nouriel Roubini sur les crises financières. Très clair sur les mécanismes de la finance qui ont mené à la crise, par un des rares économistes américains à avoir annoncé la crise en 2006. Toutefois, c’est un ouvrage limité aux questions financières: il fait l’impasse sur la manière dont l’économie pourra créer de la richesse pour payer la facture. La présentation de Schumpeter est caricaturale: son principe de “destruction créatrice” n’est pas le darwinisme social cher aux libéraux et ne s’applique pas à la finance mais à l’innovation technologique.
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2.2. Les ruptures technologiques : ce n’est pas en améliorant la bougie qu’on a inventé l’électricité
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Ce point est fondamental pour comprendre le rôle des politiques publiques:Dans la théorie néoclassique (ou néolibérale) la technologie est une “manne du ciel” exogène et est un intrant comme un autre. Dans la théorie de la croissance endogène, la technologie est un levier de transformation qui suppose l’innovation. Il y a donc place pour des stratégies. | [amazon_image id=”B002ISDCKW” link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]The Nature of Technology: What It Is and How It Evolves[/amazon_image] |
Lectures et sources complémentaires:Les auteurs sont nombreux et représentatifs de l’école évolutionniste en économie et histoire économique. Pour comprendre la nature de la technologie, l’auteur le plus accessible est Brian Arthur.
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2.3. Comprendre le passé pour éclairer le présent, ou comment évolution des institutions et évolution de la technologie ont toujours été liées
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Lectures et sources complémentaires:
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2.4. La technologie est-elle une manne du ciel ?
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Lectures et sources complémentaires:Le concept de Rendements Croissants d’Adoption (RCA) a été forgé par Brian Arthur (1989) en support de sa thèse suivant laquelle une technologie n’est pas choisie parce qu’elle est la meilleure, mais elle devient la meilleure parce qu’elle est choisie
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2.5. Les institutions créent des incitations qui stimulent – ou non – le développement
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[amazon_image id=”2268072908″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]Comment les pays riches sont devenus riches et pourquoi les pays pauvres restent pauvres[/amazon_image] L’innovation, une affaire d’Etat
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Lectures et sources complémentaires:J’ai publié la traduction en français de l’oouvrage fondamental de Erik Reinert, “Pourquoi les pays riches sont riches, pourquoi les pays pauvres restent pauvres”.Acette occasion, j’ai organisé une soirée débat en présence de l’auteur |
2.6. Les institutions sont un échafaudage de leviers de développement
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Je me réfère aux travaux de Douglass North sur le rôle des institutions dans le dévelopement. North commença à partager la théorie néoclassique en économie (équlibre général, rationalité parfaite des acteurs économiques…) avant de constater les impasses de cette théorie. Il a souligné le rôle des institutions comme étant des moyens de réduire les coûts de transaction (les coûts de fonctionnement de l’économie), dont le premier niveau est la défense des droits de propriété et le règne du droit. Ces institutions ne sont pas seulement formelles, mais sont surtout informelles, soit la culture et les systèmes de croyance. Aucune institution formelle ne oeut être efficace s’il elle ne repose pas sur un système de croyances partagées représenté par des institutions informelles. | [amazon_image id=”2708133977″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]Le processus du développement économique[/amazon_image]
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Lectures et sources complémentaires:Dans cette vidéo, Les professeur Timur Kuran, spécialiste des institutions du monde arabo-musulman, et Douglass North débattent du rôle des institutions dans l’histoire du développement économique:
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2.7. Machiavel, fondateur du management public, ou la main invisible de la vertu
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Machiavel et le bien commun comme source du management public: un article publié en 2008 dans la Revue Internationale des Sciences Administratives | |
Lectures et sources complémentaires:Le legs de Machiavel au management public
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C. Les théories sous-jacentes
3.1. Qu’est-ce le bien commun ?
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Sources: |
[amazon_image id=”2868397271″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]Gouverner par le bien commun : Un précis d’incorrection politique à l’usage des jeunes générations[/amazon_image]Management public et bien commun | |
Lectures et sources complémentaires: |
3.2. Du bien commun au moindre mal
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Sources: |
[amazon_image id=”2081220431″ link=”true” target=”_blank” size=”medium” ]L’empire du moindre mal : Essai sur la civilisation libérale[/amazon_image] | |
Lectures et sources complémentaires:
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3.3. Liberté positive et liberté négative
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Lectures et sources complémentaires:
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3.4. La nature de l’homme
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Lectures et sources complémentaires:
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D. Le débat sur les biens publics : une pauvreté affligeante ! Chapitre en ligne!
4.1. Quand l’idéologie s’en mêle : la palinodie des renseignements téléphoniques, ou pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué … et cher !
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Lectures et sources complémentaires:
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4.2. Rentabiliser l’école n’est pas rentable
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Lectures et sources complémentaires:J’évoque la solution trouvée aux Etats-Unis par les Charters Schools. Un bilan critique est publié par une spécialiste de la question, Diane Ravitch, qui publie The Death and Life of the Great American School System: How Testing and Choice Are Undermining Education et montre que finalement cette mise en concurrence qui était faite pour stimuler un système d’éducation moribond n’est là, en fin de compte, après la politiques mise en place par G.W Bush No Child Left Behind, que pour justifier la privatisation totale du système. Elle montre, en bonne logique, que ce qui est essentiel, c’est d’investir dans la formation et dans la qualité du métier d’enseignant.
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4.3. Le débat sur l’avenir des services publics le cas de l’électricité
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Sources: |
En finir avec le New Public Management, le point de vue de Marcel Gauchet Faut-il en finir avec le New Public Management… par IGPDE |
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Lectures et sources complémentaires:
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E. La qualité institutionnelle : toujours du second choix !
5.1. Le mythe de la « bonne gouvernance » : Gouverner ou « gouvernancer » ?
5.2. La clé (toujours incertaine) du succès : l’adaptation au contexte
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