Chapitre III: « Bien faire les bonnes choses »

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Mis à jour le 2013-05-29

Chapitre 3: « Bien faire les bonnes choses », ou la qualité des dispositifs

« On ne peut trancher les dilemmes sociaux qu’à travers des processus de choix public fondés sur la participation, le dialogue et les débats ouverts. Ces débats mettent en jeu les fins ultimes, mais aussi les moyens pratiques et, de façon plus décisive encore, les procédures à travers lesquelles ces moyens et ces fins sont évalués. Le pilotage unilatéral, y compris s’il est le fait du meilleur des experts, ne saurait en soi constituer une solution »

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Boucler la boucle du pilotage

Commentaires:

Sources:

Cette partie traite de la question de la dette publique, qui est devenu l’élément structuturant de toutes les politiques publiques actuelles. Je m’appuie sur les travaux de Jacques Sapir, de Mathieu Plane et de André-Jacques Holbecq, qui ont mis en avant:

1) Que la France n’était pas du tout en faillite, si l’on consolide l’ensemble des actifs des administrations publique, et l’épargne des ménages, et ce, contrairement aux Etats-Unis où l’épargne des ménages est négative.

2) Que la dette provient des intérêts payés aux banques privées depuis que l‘article 104 du traité de Maastricht interdit aux Banques centrales de prêter aux Etats, qui reprend en cela la loi de 1973 qui interdit à la Banque de France de prêter à l’Etat en émettant de la monnaie.

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Le bébé français et la dette publique:

Pour connaître le montant de la dette par Français, je m’étais arrété à fin 2008, avant le renflouement des banques, et parvenait à une créance de 11 000 euros par personne. Ce calcul actualisé en 2010, avec la progression du déficit budgétaire, ramène la créance à 6900 euros.

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Lectures et sources complémentaires:

Je publie plusieurs articles sur la dette publique:

  

 

Evaluer les relations entre les causes et les effets

Commentaires:

Sources:

Ce problème est le plus délicat dans l’évaluation des politiques publiques, car les chaines causales se situent dans un environnement ouvert où les effets proviennent d’une ultitudes de causes, intentionnelles et non-intentionnelles.

Esther Duflo a fait progresser la discipline avec l’application de la méthode des essais cliniques:

 

 

Le site de Dani Rodrik

 

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Lectures et sources complémentaires:

Le site du Poverty Lab au MIT (avec l’ensemble des cours téléchargeables)

« L’expérimentation sociale des incitations financières à l’emploi : questions méthodologiques et leçons des expériences nord-américaines » Un article sur les critères de validité de la méthode et de ses limites. Très utile, car toute méthode n’est valable que dans des conditions précises et ne peut être une recette universelle. La méthode, bien évidemment, ne saurait écarter les choix éthiques comme entendent le faire certains politiques douteux comme Martin Hirsh ou des margoulins comme Jacques Attali.

Bien évidemment Esther Duflo – tout comme Muhamad Yunus – est détestée par l’extrême gauche! (pour des arguments qui pourraient être valables s’ils étaient formulées avec un tant soit peu d’intelligence et de modération). Il y a, il est vrai, en France une “Duflomania” qui est des plus suspectes, car on ne peut la supposer fondée sur la vertu de nos élites dont les politiques sont à l’origine de la progression de la pauvreté dans le monde entier, et qui verraient bien volontiers la charge de la lutte contre la pauvreté renvoyée sur les pauvres eux-mêmes.

Dany Rodrik fait une critique très constructive de la méthode des essais cliniques, en évitant que cela ne tourne en guerre civile – comme cela est courant chez les économistes- entre adeptes de l’aproche macro et adepte de l’approche micro, ou adeptes de l’approche déductive basée sur les apriori, et adeptes des approches basées sur les preuves (evidence based). Il fait une analyse très fine de l’expérience réalisée par Pascaline Dupas et Jessica Cohen au Kenya sur l’effet de la distribution gratuite ou payante des moustiquaires traitées à l’insecticide anti malaria. Il montre que les essais clinique permettent de parvenir à des résultats à forte validité interne, mais que leur validité externe reste toujours sujette à discussion, car la démarche basée sur les preuves est toujours influencée par des éléments de contexte. Dans ce très interessant article, il envisage les voies pour réconcilier les deux approches.

 

 

 

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