Résister au nihilisme écologiste (2)

Partager cet article:
Print Friendly, PDF & Email

Loading

Je poursuis la publication de textes sur l’offensive des écologistes. L’inspiration qui leur vient du III° Reich, si elle est patente, peut ne pas être volontaire ni explicite comme dans le cas de Pentti Likola. Ce qui est explicite  par contre, c’est le nihilisme de l’écologisme, qui se contrefiche de l’écologie en prônant des politiques polluantes comme les éoliennes et la fermeture des centrales nucléaires. Ce nihilisme a des origines philosophiques que j’ai abondamment développées dans mes travaux.

  1.  Aux sources troubles de l’écologisme (1)
  2. Construire un avenir face au nihilisme des écologistes (3).

Paru dans 

CR

Résister au nihilisme écologiste

Que les « écolos » n’aient rien à voir avec l’écologie, qui est une science au carrefour de nombreuses autres, est une évidence qui, à la lumière des décisions des maires de grandes villes, apparaît même aux aveugles. Ils n’ont cure de l’environnement. Leur but est d’imposer « une nouvelle matrice idéologique ». Un scientifique de l’écologie est un écologue et non un « écologiste ». Les « écolos » sont des urbains demi-instruits de centre-ville qui ne connaissent rien de la nature. Ils sont obsédés par des sujets sociétaux : le migrant sans patrie ni frontières, la négation de la différence sexuée, les conflits de races, un relativisme pathologique, l’apologie de la racaille : ils sont en fait des nihilistes. Ils haïssent l’histoire de France, tout ce qui fait son identité et sa puissance. Ils se sont jurés d’accélérer la désindustrialisation du pays.

Ils veulent le Rien.

S’ils étaient instruits on pourrait leur prêter cette formule de Hegel « la chouette de Minerve ne prend son envol qu’à la tombée de la nuit » et l’idée qu’il faut l’effondrement pour faire renaître un monde parfait. Mais, instruits, ils ne le sont pas et, nous, qui les combattons, le sommes, et pouvons considérer que, du tréfonds du néant où nous plongent ces nihilistes, il est temps que la chouette de Minerve[1] vienne nous éclairer pour en sortir.

Comprendre le nihilisme

Dans une conférence aux États-Unis en 1941[2], le philosophe Leo Strauss analysait le nihilisme comme le rejet des principes de la civilisation, ce qui suppose que les nihilistes les connaissent. Et les écolos demi-instruits les connaissent suffisamment pour les détester. Le nihilisme est un luxe de riche. Le pauvre aspire à la civilisation, pas à la détruire. Le civilisé – nous – se retrouve dans une position inconfortable : celle du conservateur qui demande à voir, avant d’adopter toute proposition nouvelle, si c’est mieux qu’avant ou pas. Il demande à voir si c’est un progrès de pouvoir louer le ventre des femmes et de sélectionner les embryons pour faire des bébés parfaits et sur-mesure et de tuer avant terme ceux qui ne conviennent pas. Les nihilistes considèrent que tout ce qui détruit le passé est un progrès. Le nihiliste se proclame progressiste et prétend refouler le civilisé dans la caverne du conservatisme. Or, la civilisation est le processus qui vise à faire de l’homme un citoyen de la cité et non un esclave, un être policé et non une racaille. C’est un processus graduel fait de délibérations et de choix pour décider ce qu’il est pertinent de conserver.

Pourquoi cet idéal de civilisation ne séduit plus ? Leo Strauss y apportait une réponse en 1941, apogée de la déferlante nihiliste qui accoucha du nazisme et du fascisme : « je me demande si le fait que l’homme occidental a perdu beaucoup de sa fierté antérieure, la fierté tranquille et appropriée d’être civilisé, n’est pas au fondement du manque actuel de résistance au nihilisme ». Le nihilisme est le désir d’anéantir le monde actuel et ses potentialités, un désir qui ne s’accompagne d’aucune idée claire de ce qu’il veut mettre à la place, au-delà des vélos et des trottinettes.

Il faut convenir que le monde actuel ne nous donne pas satisfaction et nous avons des raisons d’être tentés par le « c’était mieux avant », du temps où il y avait une école qui enseignait, des universités qui étaient le temple de la culture, une recherche qui pouvait rechercher, la langue française – à laquelle les écolos nihilistes ont déclaré la guerre – qui était un outil de rayonnement et d’émancipation culturelle universel. L’Occident s’effondre sous son culte du profit, de l’utilitarisme et de l’individualisme, la France désindustrialisée devient l’ombre d’elle-même n’offrant plus que ses paysages – en cours de destruction par les éoliennes – à la contemplation de touristes étrangers. Au fond de nous, nous nous disons que l’Occident, son arrogance, ses leçons de droits de l’homme assaisonnées des « bombardements humanitaires », ne l’aura pas volé. Le problème est que si la maison s’effondre nous sommes dedans et que nous ne sommes pas obligés d’attendre un nouveau juin40 civilisationnel pour entreprendre la reconquête.

Un Front populicide

Dans son verbiage, le gauchisme n’a cessé de parler de « convergence des luttes ». Reconnaissons au gouvernement un coup de maître : la convergence des écolos, des islamistes, de la racaille, du féminisme hystérique, des commandos des auto-dénommés « antifas », de la nébuleuse des organisations pro-migrants, du P « S », des restes du P C F, de la FI et de députés LREM, dans un vaste Front populicide. Son programme : PMA, GPA, LGBTQI+++, immigration et migrants pour une main d’œuvre peu chère et sans droits sociaux, haine de la police, fascination pour la criminalité.

Dans les périodes critiques où leur autorité est mise en cause, les possédants n’ont jamais hésité à s’allier avec la pire racaille. Marx y a très tôt vu leurs meilleurs alliés « Des roués désargentés aux moyens d’existence douteux, et à l’origine tout aussi douteuse, des rejetons dépravés et aventureux de la bourgeoisie, des vagabonds, des soldats limogés, des détenus libérés, des forçats évadés des galères, des escrocs, des saltimbanques,…  bref, toute la masse indéterminée, dissolue, ballottée et flottante, que les Français appellent la « bohème »[3].  De la famille Traoré aux « sans-papiers », à la criminalité des bandes rebaptisée « incivilité », nous avons le nouveau visage de cette racaille qui a formé les troupes de chocs du fascisme italien et des SA nazis.

Le Front populicide, dont les écolos-nihilistes sont le ciment, est multifacette : une facette cool avec des écolos branchés en trottinettes, et d’autres, radicales, prétendant interdire toute contestation, comme madame Claire Nouvian, lors de la campagne des élections européennes, demandant d’interdire d’antenne les climatosceptiques et de faire condamner l’expression de ce scepticisme comme le négationnisme des crimes du nazisme. Interdire est leur obsession : la patrouille de France à Lyon, le Tour de France à Rennes, la cigarette et le sapin de Noël à Bordeaux. Cette pulsion totalitaire et liberticide est, quand il faut, renforcée en actes par les actions violentes des antifas et des racialistes.

Construire un avenir face au nihilisme

Un écologue sérieux s’attaquerait aux réels problèmes d’une économie qui n’a plus de direction. Les écolos-nihilistes sont inspirées uniquement par la désindustrialisation, la destruction de nos traditions et la punition du peuple. Ils ne proposent que des mesures parcellaires sans aucune vision d’ensemble.  Trottinettes et vélos ne procèdent d’aucune analyse des systèmes de transport, comme au Danemark par exemple. Paris se dote d’un « adjoint au quart d’heure », mais avoir accès à tous les services en moins d’un quart d’heure suppose une conception d’ensemble du système de vie urbain comme à Singapour qui a fixé comme contrainte à la conception de la ville pas plus de 45 minutes par jour de déplacement domicile lieu de travail. La science des systèmes nous apprend que la sur-optimisation d’un sous-ensemble aboutit à une sous- optimisation du tout.

Mais surtout, tous les propos alarmistes des écolos sont faux. Michael Shellenberger a été pendant vingt ans un militant en vue de la cause écologiste et engagé à gauche pendant trente ans, mais il est avant tout un scientifique ce qui lui a permis de résister à l’emballement idéologique qui annonçait la fin de l’humanité avec le changement climatique. Il vient de publier Apocalypse Never[4] où il présente ses excuses pour les propos alarmistes qu’il a contribué à propager. « Au nom des écologistes du monde entier, je voudrais m’excuser formellement pour la peur climatique que nous avons créée au cours des 30 dernières années. Le changement climatique se produit. Ce n’est pas la fin du monde. Ce n’est même pas notre problème environnemental le plus grave. »[5].

Le but des écolos est de ramener l’humanité au “meilleur des mondes” d’un état de nature fantasmé qui tournerait le dos à deux siècles de développement technologique. Une loi sur l’arbre vivant contre l’arbre mort ? Il y eut un précédent : la loi pour la protection de la nature du 26 juin 1935 promulguée sous le III° Reich qui a donné naissance à quantité de réserves naturelles présentes encore aujourd’hui. Dans un film réalisé en 1936, Alfred Rosenberg assimilait « forêt éternelle, peuple éternel »Les écolos sont-ils conscients de la « matrice idéologique » dans laquelle ils se retrouvent ?

NOTES

[1] Symbole de la connaissance, de la sagesse, de la perspicacité et de l’érudition dans la mythologie grecque

[2] « Nihilisme et Politique », Leo Strauss, Rivages, 2001

[3]  Le 18 Brumaire de Louis Bonaparte (1852), Karl Marx

[4] Harper Collins 30 juin 2020

[5] Voir son texte en anglais sur The Global Warming Policy Forum https://www.thegwpf.com/forbes-censored- michael-shellenberger-here-is-his-full-apology/

Partager cet article:

Une réponse pour “Résister au nihilisme écologiste (2)”

  1. Ping : Aux sources troubles de l’écologisme (1) – Claude ROCHET

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.